29 mai 2011

Lac Titicaca, côté péruvien puis bolivien (23 - 26 mai 2011)

Notre bus de nuit nous dépose à Puno à 5h00 du mat; sur les rives du lac.


Aussitôt on se book un tour en bateau pour découvrir les célèbres îles flottantes du lac.
Dites bonjour au lac Titicaca, le plus haut lac navigable au Monde, à 3800m.



Quelques chiffres quand même pour infos.
Le lac fait 170km de long par 65km de large, avec une surface de 8500km².
Profondeur max 280m, et température de l'eau environ 10°C.
L'eau est super claire, et reflète le ciel.




Coucou c'est nous !
On fait locaux avec nos bonnets péruviens non ?


Et Lulu ?
Lui non plus ne quitte plus son bonnet.


Nous voici arrivés sur une des îles flottantes. (le lac en compte plus de 50).
Elles ont été créées par les populations qui ont quitté les rives afin d'échapper aux incas, et aux conquistadors.



Cette île de 50m par 70m, appelée Puma Uta, compte 8 familles, soit 26 personnes.
Toutes les mamas viennent nous accueillir.


Vous ai-je dis que j'aimais bien les mamas ?...
En voici encore de belles.






On s'installe, et on ouvrons grand nos oreilles (malgré les bonnets) pour écouter les explications plus qu'intéressantes de notre guide.
Et oui, on va vous expliquer comment sont fabriquées ces fameuses îles flottantes.



Tout commence par ces grosses racines de roseaux, qui flottent malgré leur taille, leur poids, et même quand elles sont gorgées d'eau.
Ces mottes de racines d'1m d'épaisseur sont piquées d'un manche en bois d'eucalyptus, et assemblées à l'aide de cordage synthétique comme ceci.


Le roseau est "LA" matière première et vitale de ces îles.
des milliers de tiges sont entrecroisées par bottes au dessus des mottes de racines, sur 1 autre mètre d'épaisseur.


Puis, l'île est amarrée au fond du lac (ici 16m) à l'aide de cordages, qu'ils faut changer tous les 8 mois.


Autre chose, 1m de tiges de roseaux doit être ajouté toutes les 2 semaines sur le sol, afin de pallier à la décomposition des couches inférieures et conserver une épaisseur d'environ 2 mètres.
Un lourd travail de maintenance qui les oblige à couper des milliers de roseaux quotidiennement.

Leurs journées se résument du matin au soir par: la pêche, la récolte de roseaux, et aujourd'hui, la confection d'objets brodés ou tressés en roseaux séchés.




Une jeune mama enceinte nous ouvre sa petite maison.
Ici aussi tout est fait de tiges de roseaux; ils vivent la plupart du temps à 4 dans une maison comme celle-ci.
Vous remarquerez la petite télé qui ne capte rien d'ailleurs. C'est le gouvernement péruvien qui leur a offert ainsi que quelques panneaux solaires afin d'éviter les incendies fréquents et dévastateurs (et oui, ils ne s'éclairaient qu'à la bougie).





Lucien fait sensation sur l'île.
Le voici dans les mains du chef.


Et maintenant le voici prendre vie sur la maquette de l'île, et devenir un résident des "uros".
Lulu n'a peur de rien.


Même si cette île est tournée vers le tourisme (toutes ne le sont pas), on apprend beaucoup de choses, et on découvre encore une autre façon de vivre.





Ici, ce sont les bateaux tressés en tiges de roseaux séchées.
Ils servent lors de mariages; le couple s'installe sur la plateforme au sommet, et leurs invités en bas et sur d'autres bateaux plus petits autour.
On a la chance d'en faire un tour.





Nous voici à bord, avec Lulu.





Sur le chemin du retour, l'on s'arrête sur l'île où se trouve la seule école.
On y dépose quelques paquets, et en profitons pour faire quelques photos des gosses qui jouent ou qui étudient (on ne sait pas trop).
En tous cas, remarquez que toutes les filles et femmes ont la même coiffure (de longues nattes auxquelles elles accrochent de gros pompons).





Aaah, enfin, mon premier drapeau péruvien !!!
J'y suis vraiment.


On se rentre tout doucement, en profitant encore et encore des paysages dans lesquels se glissent les habitants sur leurs embarcations.
On adore.






On est fatigués,c'est le moins que l'on puisse dire; on ne compte plus les nuits blanches en transit dans des bus; mais on est les plus heureux du monde.



Bienvenidos a Puno.
De retour dans la ville, on se balade dans les ruelles.




On apprend qu'il y a de très fortes tensions avec la Bolivie; que la frontière est fermée, et que les choses empirent.
Nous devons faire tamponner notre sortie du Pérou aujourd'hui par la police mais à la date de demain; en espérant que l'on pourra sortir du pays demain...


Les gens ne semblent pas rassurés, des gens manifestent bruyamment contre le gouvernement qui souhaite apparemment vendre des mines à l'étranger.
Ca a l'air important, car ils parlent de boycoter les prochaines élections si le gouvernement ne fait rien...
Mais rien ne peut nous empêcher de faire les boutiques.
Comment ça me va?
A votre avis, je le prends ou pas?


On fait aussi le marché...




Des mamas, des mamas, encore des mamas.
Elles sont trop choux non?





Et OUIIIII, j'ai craqué, j'ai acheté ce polaire de pure laine d'alpaga.
Au moins on me verra la nuit !
Et oui Fanny, je suis plus flashouille que toi maintenant...


Pendant la nuit on entend des gens crier et manifester.
Les choses ne s'arrangent pas.
Le lendemain, toute la ville est en grève, et les taxis qui essayent de travailler se font caillasser.
Notre seul moyen de quitter le pays est de rejoindre l'embarcadère en évitant les manifestants, et prendre un petit bateau qui traversera le lac jusqu'à la Bolivie.




Résultat, 9h05 de traversée.
Mais on a eu la chance de passer.



Voilà, on nous lâche ici, côté bolivien, dans un champ en bord de lac, à la nuit tombante.
Cool...


Nous arriverons tout de même à Copacabana à 8km de là (ville qui a donné son nom à la fameuse plage brésilienne), en prenant un taxi de nuit.
Au petit matin, on découvre la Bolivie.






Et vous savez quoi?
En Bolivie il y a beaucoup de mamas !






On apprend à la radio que les choses ne s'arrangent pas côté péruvien.
Le port est fermé, et de nombreux touristes sont bloqués.
On dirait que nous sommes parmi les derniers à être passés; et personne ne sait quand les choses vont se débloquer.




Nous on file au bord du lac pour se pendre un bateau direction "l'isla del sol".
Ici pour accéder au bateau il n'y a pas de manifestants ouf, mais vue la tronche de l'embarcadère, ça ne s'annonce pas beaucoup plus sûr.



Nous voici en Bolivie, avec un joli drapeau.


Débarqués sur l'île du soleil, on suit notre jeune guide "Rodrigo", dans l'escalier qui monte au sommet de l'île.
La montée avec cette altitude est mortelle; Fanny est obligée de s'arrêter car elle sent son cœur prêt à éclater.




On pose nos sacs, et on file voir les ruines du temple du soleil.




Comme vous pouvez le voir, Fanny a très vite repris son souffle, surtout quand elle croise une petite boutique.


Sur l'île du soleil, il n'y a pas de voiture, et le seul moyen de transport de marchandises est l'âne.






Voici la vue de notre "auberge".
Au moins on n'est pas monté pour rien.



L’intérêt de cette île est de la traverser du Nord au Sud (ou le contraire pour nous) pour découvrir les vues sur le lac Titicaca, et les paysages.
OK, dès le levé du soleil, Lucien se prépare pour une marche de 5H.


Les maisons sont toujours construites selon les traditions (en terre séchée).
Ça donne des trucs bizarres, mais ils vivent dedans.



Allez, en route mauvaise troupe !
Le soleil cogne super fort, malgré l'altitude et la température plutôt fraîche.
(On mettra 3 jours à se tartouiller de crème pour récupérer des brûlures et rougeurs)






On croise toute une variété d'animaux; lamas, cochons, ânes, moutons, oiseaux bizarres qui nous tournent autour...






En tous cas, niveau paysages on est pas déçus.
On radote, mais c'est trop beaux.







Encore quelques ruines incas;




Avant d'arriver au petit village de "Challapampa", où nous attend notre embarcation de retour pour Copacabana.






Ce qui est sûr c'est qu'on l'aura vu le lac Titicaca; d'où le nom du post.



De retour à Copacabana après 4h de bateau, on embarque dans un bus bien local, direction la capitale...La Paz...
Et oui, pas le temps de souffler, à bientôt les amis !