Ushuaïa (08 - 15 juin 2011)

Fanny rêvait de rejoindre le "bout du Monde", et donc la fameuse ville d'Ushuaïa.
Mais le prix à payer pour réaliser ce rêve est de supporter un transit interminable, de bus, bateau et des passages de frontières Chili-Argentine à répétition.
Ici Fanny qui dort dans son bonnet...
Je ne cachais pas mon sourire au moment de la photo.

La traversée du célèbre détroit de Magellan était un moment important.
Il ne faisait pas chaud chaud, surtout que j'avais laissé mon manteau dans le car comme un idiot.

De l'autre côté du détroit se trouve la non moins célèbre "Terre de Feu".
Nous y sommes...

On y trouve des centaines de chats sauvages qui vivent dans les rues malgré le froid et le temps pluvieux.
Ils n'ont pas autant de chance que notre Marco bien grassouillé.

Fin du transit...
Bienvenidos en Ushuaïa, fin del Mundo, et en Argentine.

Point de départ et ville la plus proche au monde de l'Antarctique.
Nous rêvions d'y aller; mais en hivers la glace est trop épaisse ; alors nous reviendrons en été pour embarquer sur un brise-glace.

Ushuaïa est une ville de 110000 habitants, complètement encerclée par les montagnes enneigées, et les eaux glaciales.

Notre séjour se passera chez l'habitant, un flic à la retraite qui connaît parfaitement la ville et ses habitants, ainsi que les bons coins.
D'ailleurs, dès le premier soir, nous sommes conviés à un anniversaire.
L'ambiance est garantie, ainsi que le délicieux vin argentin.

Des chants, de la danse, et encore du vin...

Allez, encore un peu de vin avant de partir.
Mario, notre hôte se met au chant, nous on se remet à table.

Après un réveil difficile et à 7h du mat, (on en connaîtra d'autres), on sort se promener dans les rues d'Ushuaïa.
Lever de soleil sur la ville.

Le moins que l'on puisse dire c'est que les rues sont recouvertes de boue en cette saison.
Vous imaginez donc à quoi peuvent ressembler les voitures.
Impossible d'en trouver une seule propre.

On se pose le temps d'un bon petit déj (Fanny a trouvé un pâtissier qui faisait des chocolats chauds au Bailey's).

Et reprenons notre promenade dans les rues et surtout les magasins.
Le symbole de la ville est sans nul doute le pingouin.
Il y en a partout, et même les mannequins des boutiques sont des pingouins; trop marrant.

On passe le long du port, et faisons évidemment plein de photos.
La mer est d'un calme, ça donnerait presque envie de se baigner.

Afin de témoigner des nombreux naufrages qui se produisirent dans la région du Cap Horn, le port d'Ushuaïa continue d'exhiber l'épave du remorqueur "Saint Christopher" qui tenta en vain de remettre à flot le "Monte Cervantes" qui s'échoua en 1930.

Aujourd'hui (le 11), on se booke un p'tit tour sur le Canal "Beagle" avec un tout petit bateau pour 4 personnes, histoire de voir de plus près les animaux du coin.

C'est parti mon kiki. !

Malgré cette mer glacée qui n'excède pas les 3 ou 4°C, (et dans laquelle on ne peut survivre plus de 5 minutes), Fanny et les lions de mer vous saluent...

Et voici le fameux phare des Éclaireurs, le point "phare" de notre visite.
Il fut mis en service le 23 décembre 1920. Construit sur un îlot rocheux, il prévient des dangers de l'archipel des îlots Les Éclaireurs.
Cependant il n'a pu éviter le naufrage du navire sous pavillon allemand, le Monte Cervantes, qui y coula le 22 janvier 1930.
Construite en briques, sa tour mesure 11 mètres de haut et 3 mètres de diamètre. Elle est peinte en trois bandes (rouge, blanc, rouge). La lanterne est située à 23,5 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Il émet un faisceau de couleur blanche et rouge à intervalles de 5 secondes. Sa portée est de 7,2 milles nautiques. Il est automatique, fermé au public et alimenté par des panneaux solaires.
Voilà pour les infos.

Et voici un des nombreux rochers où s'entassent des milliers de lions de mer.
Leur museau se trouve à moins de 30 cm de nos mains; on n'a jamais été aussi près.
En tous cas, on se rend très bien compte de ce qu'est une odeur de phoque...

Sur ce rocher, on trouve en majorité des cormorans, même si quelques lions de mer s'y incrustent.
Mais aucun pingouin comme Fanny aurait tant aimé...

Après avoir récupéré l'air frais du large, on débarque sur une petite île du canal Beagle.

Depuis celle-ci, on réalise très facilement où l'on se trouve sur le globe.
Ici la ville d'Ushuaïa, autrement dit, le Nord.

Dans cette direction, le Pacifique, autrement dit l'Ouest.

Et donc ici, à l'Est, l'Atlantique.

Et notre petit bonhomme en mousse sort le bout de son nez, histoire de nous dire qu'il ne craint pas le froid lui...

Alors que la nuit tombe sur l'océan glacé, notre commandant de bord nous sort des bières à la tirette.
Tellement bon que même Fanny s'y met...
Ça y est, mission réussie, Fanny aime la bière...

Après cette ballade sur le canal, on se prépare pour fêter notre 11.
Ce mois-ci, nous le fêterons à Ushuaïa.
Fruits de mer et vin blanc sont de la partie.

Après s'être calés pour 1 mois, nous retrouvons Mario, qui compte apporter sa contribution à notre anniversaire, en nous emmenant boire un verre dans un pub...
Cool...
Pour le remercier nous lui en offrons un autre; Mario remet le couvert...Ainsi, nous quitterons le pub après 6 pintes chacun, et 6 bailey's pour Fanny.

L'hospitalité et la gentillesse ne se refusant pas, nous finissons en boîte de nuit; un autre verre à la main.

Comme vous pouvez le voir, ce fut un joyeux 11.
N'est-ce pas Fanny?

Couchés à 7h du mat, pour un réveil 5h plus tard.
Aujourd'hui, Fanny réalisera une de ses grosses envies, faire du chien de traineau.
Voici notre traineau, et son moteur de 8 chevaux ; heu non, 8 chiens.

C'est parti mon kiki...
On file à toute allure; cf: voir la vidéo de facebook.

Allez, il est grand temps de prendre les choses en mains.
Passez-moi le guidon.

2 ou 3 photos souvenirs histoire de faire les beaux, et on repart.

On défile à toute allure dans un paysage magnifique.
Et dire que l'on est en Juin...

Le meilleur moment reste certainement celui de caresses et de jeux avec les chiens, après leur effort.
Ils sont câlins et affectueux comme tout.

Impossible de retenir Fanny lorsqu'elle aperçoit les chiots.
Faut dire, ils sont trognons...

Après un tel moment de plaisir, il nous faut nous restaurer dans un bon resto montagnard.
Ah ah, en voici un niquel pour satisfaire notre faim.

Le lendemain fut dédié à la visite du parc de la Terre de Feu.
Pour y aller, on doit emprunter une route complètement verglacée qui nous terroriserait chez nous;mais ici notre chauffeur de bus roule à 80 km/h.
Je ne sais pas si c'est normal ici, mais moi je trouille à mort...

Sinon, le parc est sympa.
En plus, on est les 2 seuls touristes du parc.
Le seul risque ici, en plus de se faire manger par un castor géant; c'est de se perdre.
Rassurant...

Vous venez vous balader avec nous.
Il fait froid mais ça va.

Ici Fanny découvre une "castoreraie", et les troncs cisaillés par les satanées bestioles qui apparemment sont un souci pour le parc.

Et regardez où se trouve notre père Lulu...
Et oui, en Argentine, dans le parc de la Terre de Feu, au bout de la route N°3 qui mène tout droit à Buenos aires à 3079 km de là; et 17848 de l'Alaska
Pour un nain ça fait loin à pieds.

C'est peut-être loin pour Lucien, mais moi je suis parti.

De retour a Ushuaïa, nous visitons le musée le plus célèbre de la ville, le musée maritime.
Nous y lisons le récit de dizaines de naufrages, et apprenons qu'Ushuaïa était un bagne de 1902 à 1947;

Ce soir, après cette terrible journée pour nos pauvres jambes, Fanny nous régale d'une succulente flamiche couronnée d'un Tiramisu.
L'ennui c'est qu'ici il n'y a ni maroille, ni mascarpone...
Ça s'annonce difficile.
En tous cas, je ne sais pas si le vin a aidé, mais on s'est tous régalés.

Nous avons beau être en Juin, ici nous sommes en hiver.
Je suis né le premier jour de l'été, et pourtant, ici, sans changer de date de naissance, mon anniversaire tombera le premier jour de l'hiver.
Bizarre bizarre...
De même, je suis né le jour le plus long de l'année, et ici, la date de mon anniv' marque la nuit la plus longue de l'année...

Stella et Mario nous offrent un p'tit tour des alentours de la ville, histoire de découvrir différents points de vue sur la ville...
En tous cas, la meilleure photo reste celle où ils sont présents.
Ce couple est d'une gentillesse incroyable; ils donnent de l'amour et de l'entraide juste pour le plaisir, et sans compter.
Les voici pour vous.

Le soir venu, nous achetons notre billet de bus pour Buenos Aires; nous n'avons même pas le temps e nous arrêter quelque part dans le pays histoire de s'y perdre.
En plus, le satané volcan chilien nous fait encore des siennes, et nous complique la tâche sacrément.
Quoi qu'il en soit, nous réalisons que nous ne verrons plus le soleil d'Ushuaïa, car notre départ sera à 5h00 du mat demain.
Ça nous fait bizarre.
Dire au revoir à nos amis nous fait mal, heureusement qu'ils viendront en France d'ici peu.